Bab Bhar

Bab El Bhar (arabe : باب البحر soit « Porte de la mer ») est l’une des portes de la médina de Tunis (Tunisie) située à l’est de l’ancienne enceinte, sur la place de la Victoire. Elle a pris le nom de “Porte de France” sous le protectorat français, appellation qu’on utilise parfois de nos jours. Marquant la séparation entre la médina et la ville nouvelle, elle se constitue d’un arc surbaissé et surmonté d’un parapet à créneaux.

C’est sous la dynastie des Hafsides (XIIIe siècle) que la ville de Tunis se développa et s’agrandit avec l’édification des deux faubourgs, l’un au Nord et l’autre au Sud. Un troisième faubourg s’est développé à l’est, en dehors de Bâb B’har et qui était constitué essentiellement de fondouks dans lesquels demeuraient les marchands chrétiens. Les traités de paix et de commerce signés entre le royaume de Tunis et les puissances chrétiennes stipulent les dispositions d’occupation et d’usage des fondouks.

A partir du XVIIe siècle, les négociants européens vivaient à Tunis, intra-muros. Les Génois, Pisans et Catalans étaient, dans la première moitié du XVIIe siècle, les plus nombreux et les plus influents. Par la suite, Hollandais, Anglais et Français réussirent à renforcer leur présence. Ainsi, nous assistons, vers 1660, à l’installation d’un consulat français et quelques années après, des fondouks pour les Anglais, les Hollandais et les Suédois, seront élevés. Ceci exprime la volonté de l’autorité ottomane d’ouvrir la Régence aux Européens et de profiter de leur contribution.

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